La Coordination des intermittents et précaires est désormais expulsable

Il y a plusieurs mois nous avions relayé la procédure d’explusion de la CIP diligentée par la Mairie de Paris…Ci-dessous le nouvel épisode :

La Coordination des intermittents et précaires est désormais expulsable à tout moment. Nous venons de prendre connaissance du jugement du Tribunal d’Instance à l’encontre de la Coordination des intermittents et précaires. Celui-ci rejette l’exception d’incompétence que nous avions soulevée lors de l’audience du 29 juin 2010, ordonne l’expulsion ainsi que le versement d’une astreinte mensuelle de 5 500 euros par mois, et ce à compter du mois de décembre 2009. Le T.I. aura donc satisfait toutes les demandes de la Semavip, société d’économie mixte de la Ville de Paris. Nous interjetons dès à présent appel de ce jugement, mais celui-ci n’est pas suspensif.

Une négociation sur le relogement de la Coordination des intermittents et précaires est supposée être en cours. Le maire de Paris, Bertrand Delanoë, a déclaré à plusieurs reprises qu’il n’y aurait pas d’expulsion sans relogement, que « la Coordination ne serait pas à la rue ». Or cette « négociation » est depuis longtemps au point mort et, à ce jour, aucune proposition satisfaisante de relogement n’a été faite. À tel point que nous n’avons pas de nouvelles de la mairie de Paris depuis le 26 mai 2010. Tout laisse à penser que la mairie attend patiemment l’arrivée des bulldozers.

Paris est la ville de ceux qui y habitent, y travaillent, y circulent, y vivent. Alors que la précarité se développe depuis des décennies, l’existence à Paris d’un lieu tel que celui où nous proposons actuellement des permanences sociales et des activités à prix libre relève de la stricte nécessité. Rayer de la carte la Coordination des intermittents et précaires reviendrait à aggraver une atomisation sociale et un dénuement auxquels les édiles parisiens prétendent par ailleurs remédier.

Le maire de Paris est directement comptable, non pas seulement du classement de la ville par les agences de notation, mais du sort qui risque d’être fait à cette riche expérience d’auto-organisation. Nous tablons sur un retour au sens des responsabilités, au respect de la vie associative et de la parole donnée. Pas d’expulsion sans relogement. La Ville doit reloger la Coordination des intermittents et précaires

Expulsion et obtention du relogement

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