Mais regarde toi ! Coup de projecteur sur Frédéric

Frédéric Chevaux nous accompagne de nouveau dans cette aventure théâtrale et pluridisciplinaire. Il était déjà aux commandes de l’écriture de Certains regardent les étoiles en 2018 et il nous fait le plaisir de poursuivre l’aventure avec Mais regarde toi ! prévu pour novembre 2020.

Une écriture de plateau, une écriture d’adaptation, une écriture plastique…

photo de répétitions Mais regarde toi par le collectif quatre ailes avec Frédéric Chevaux
photo : Nicolas Guillemot

Le défi de l’écriture de Mais regarde toi ! est énorme. D’une part parce que nous avons perdu plus de trois mois de travail avec le confinement lié à la pandémie mais surtout parce que c’est une approche inédite pour nous. Habitués des adaptations et des réécritures nous avons décidé d’expérimenter un autre regard pour saisir l’adolescence d’aujourd’hui avec la poésie et la féerie cruelle que sait tisser Frédéric. Le spectacle repose sur l’inspiration venue de l’écoute du podcast Entre saison 1 de Louie Media, l’apparition de faits divers violents liés à l’adolescence comme l’histoire d’Evaëlle 11 ans poussée à bout par le harcèlement et l’univers de Lewis Carroll dans De l’autre côté du miroir.

Frédéric lors de ces dernières répétitions de septembre est passé par l’intense processus d’écriture par le plateau pour nous permettre d’expérimenter la dramaturgie, d’improviser autour de son texte et de l’éprouver avec le dispositif scénique et audiovisuel.

Un texte en strates

photo de répétitions Mais regarde toi par le collectif quatre ailes avec Frédéric Chevaux
photo : Nicolas Guillemot

Le résultat de tout cela est un texte en strates et en recouvrements. Il y a Anna qui navigue entre rêve et réalité, vivant au présent des aventures folles. Il y a au loin une voix mystérieuse mais familière à Anna qui lui parle comme si elle la connaissait. Et enfin, il y a tous les personnages et toutes les apparitions qui vont surgir comme dans un jeu d’aventures. De cette apparente complexité survient l’univers propre à Lewis Carroll, le trouble propre à l’adolescence et la fantaisie sensible qui unit Frédéric au Collectif Quatre Ailes.

Soyons honnêtes…

Cette écriture n’est pas de tout repos, on se prend la tête, on se la tape contre les murs, on saigne nos cerveaux, on étouffe sous nos masques, on a de la buée sur nos lunettes, on se plante des stylos dans la main de désaccord, on a les yeux rouges et secs de surdose de traitement de textes, nos techniciens menacent de nous abattre avec un fusil à lunette, les interprètes convulsent de tergiversations sur le plateau et Frédéric a fusionné avec l’imprimante laser du théâtre. Mais tout ça c’est pour vous, alors on est content ! Rendez-vous en novembre 2020

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